LE DÉCLIC

Soyons clair dès le départ, ceux qui nous connaissent le savent nous ne sommes pas des exemples de tolérance par exemple et nous avons une quantité dingue de défauts. Alors je vais vous parler en toute franchise et avec beaucoup d’honnêteté.

Hier, j’ai regardé une émission de télé réalité, un homme était en train de dévoiler à sa petite amie qu’il était bi sexuel par le passé et qu’en fait il a toujours été attiré par une personne, par ce qu’elle dégage peu importe son sexe. Il est amoureux d’une personne pour ce qu’elle est au fond. La petite amie en face de lui était choquée de cette révélation.

Et là je me suis retrouvée un peu bête, j’ai trouvé cette femme tellement stupide et ce gars tellement censé dans ses paroles.. puis j’ai réalisé que j’étais certainement cette femme il y a encore quelques mois, remplis de préjugés mais attention en disant à qui veut bien l’entendre « Moi ça ne me dérange pas, on est ouvert (mais en réalité dans ton fort intérieur, oui, tu es ouvert, tant qu’en gros ça te concerne pas, tant que ça te touche pas personnellement, ni tes enfants, ni ta famille) allez, soyez honnête avec vous-même, je suis pas la seule à avoir pensé à ça !

Cette tolérance ici au Québec est bien présente, il y a une telle liberté d’expression. Les conversations sont tellement plus ouverte, avec pour la plupart du temps, tellement de bienveillance et surtout 0 jugement. Et on a réalisé avec Steve que nous étions a notre place ici, que nous nous retrouvons d’avantage dans cette mentalité.

Pour en revenir à nos réseaux sociaux j’ai écris il y a peu de temps que j’avais eu un déclic et que je souhaitais prendre un peu de recul sur tout ça. En fait, nous ne serons pas moins présents, mais ce sera d’une manière différente, une nouvelle page.

J’ai réalisé que tout ce qui me gêner en France nous le retrouvons au quotidien ici dans des commentaires ou en message privé..

Partager avec vous notre salaire, combien on paie les choses ça ne nous dérange pas, mais les personnes en veulent toujours plus, je parle de mon salaire en brut, ils veulent savoir les primes, je parle d’une fourchette pour le prix de la maison, ils veulent savoir le montant de notre négociation... C’est toujours plus en fait.

Ce voyeurisme, cet état d’esprit de regarder ce qu’a le voisin, de comparer si on a mieux ou moins bien, de dénigrer les autres, cette jalousie constante, et cet assistanat.. n’en parlons même pas !

La seule chose qui nous lie encore à tout ça c’est : les commentaires sur la page, alors oui certes le Québec ce n’est pas parfait, et il y a des choses qui nous déplaisent ici, mais tout ce que je viens de citer nous ne le retrouvons pas ici ou en tout cas pas dans les mêmes proportions.

Je pense que le retour en France dans ces conditions ce serait compliqué. En peu de temps on observe un tel changement chez nous et chez nos enfants. Aymerik qui est un enfant un peu introverti, qui n’aime pas spécialement le monde, les grands groupes est beaucoup plus à l’aise ici. Il n’a pas de pression, les enfants et même les adultes peuvent être qui ils veulent ici sans aucun jugement, pression sociale. Cela fait des enfants tellement plus épanouis.

Nous les premiers nous sommes bcp moins « stressé, énervé », on se sent tellement plus serein.

Alors pour en revenir à la page, nous allons juste dévoiler moins de notre intimité où si on le fait c’est qu’on l’aura décidé, les commentaires qui pouvaient nous énerver nous ne perdrons pas de temps a y répondre comme à certains message privé.

Il n’y a pas que du négatif heureusement, on y fait de très belle rencontre et nous avons des commentaires très bienveillants de certains qui sont souvent la depuis le début je pense à Krm Mokrani, Sandrinou Sandrinou, Gloglo Tobalc, Valerie bourgogne, Hélène Derooze Vanderhaeghe, Hanane MK, Sergechristine Assier.. et j’en oublie pleins d’autres mais nous vous reconnaissons, on ne vous oublie pas et on vous remercie de rendre notre partage d’expérience belle et agréable pour les ¾ du temps, car oui même si on râle souvent (on est français après tout !), on aime ce que l’on fait et on continuera tant que ce sera le cas.